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Plan Annulé

Justifications du projet

 

 

 

Ce projet a été pour moi l'objet d'une réelle réflexion: comment réussir à travailler seule en consanguinité faible/moyenne avec un pool restreint de rats tout en réussissant à faire une réelle sélection et avoir le recul suffisant afin de pouvoir si besoin modifier le plan.

 

 

Ma solution, n'est peut-être pas parfaite, sûrement pas infaillible, mais j'ai réussi à y allier les points qui me tenaient à coeur sans faire trop de concessions. En voici les différents points:

 

 

  • Schéma de reproduction en linebreeding

 

Faire de la consanguinité, pourquoi?

Car c'est pour moi aujourd'hui la meilleure méthode qui permette de faire une sélection.

Elle va mettre en lumière les qualités de la famille (ou des rats en question) et va pointer du doigt ses défauts via l'apparition précoce de pathologies qui seraient probablement restées silencieuses un laps de temps supérieur.

La consanguinité permet donc :

  • de fixer les atouts en choisissant les reproducteurs qui les présentent.

  • d'écarter - en tout cas partiellement - les tares ou les faiblesses en reproduisant les individus ne les présentant pas.

Bien évidemment la part de hasard et d'inconnue reste présente, mais celle-ci l'espère t’on est moins importante que via une reproduction en outbreeding classique.

Il existe plusieurs méthodes de sélection par consanguinité (je vous renvoie par l'occasion sur le site vraiment complet d'Artefact): entre autre l'inbreeding et dans mon cas le linebreeding. 

 

Pourquoi avoir choisi de faire du linebreeding?

Car il s'agit de faire de la consanguinité certes, mais à faible vitesse. On ne reproduit pas directement les frères et soeur entre eux ou le couple père-fille. Il s'agit d'une méthode plus douce, à consanguinité moins élevée entre individus de 2ème ou 3ème degré.

Habituellement réalisée entre oncle-nièce, j'ai choisi de la réaliser entre grand-oncle et petite-nièce. Cela présente deux avantages: outre le fait d'avoir une augmentation plus lente du taux de consanguinité, cela permet également d'apporter un peu plus de recul à chaque reproduction grâce au saut d'une génération supplémentaire.

 

 

  • Des fondateurs consanguins

 

Le choix des fondateurs est une étape cruciale afin de se garantir un maximum de chances de réussite. Ici ce choix est lié au projet lui même: il a été monté avec et pour les rats en question. Sans ce projet je ne me serais pas lancée dans la reprodution, et sans ces rats en particulier le projet n'aurait pas vu le jour.

 

Alors oui, mais pourquoi eux?

Afin de faire une reproduction consanguine - sans foncer droit dans le mur - il me fallait des rats d'une famille très suivie, avec un très bon recul sur les pathologies présentes, mais également un bon suivi des différentes fratries. Le plus indéniable ici, c'est l'apport par Limë et Lorien de rats déjà travaillés en consanguinité: les rats d'Amy de Camarattery ainsi que de la souche laboratoire Wistar Hannover.

Bien évidemment ces rats ne sont pas indemnes de toute pathologie, mais la base de travail est déjà connue.

 

Vous trouverez tous les détails concerant les fondateurs de mon projet dans la partie qui leur est dédiée. Je vous invite également à aller faire un tour sur le site de Limë La Tarte Au Citron si vous souhaitez en savoir plus sur les Wistar Hannover et les rats de Camarattery.

 

 

  • Une sélection sur les mâles

 

Ma sélection - sans parler considérations physiques - ne pourra pas se faire sur les femelles. Agées de 5 à 7 mois idéalement lors de la saillie, j'ose espérer qu'elles seront en bonne santé.

Par contre, afin de garantir un maximum de recul sur la santé de la fratrie du reproducteur, j'ai choisi de ne pas sauter une mais deux générations pour réaliser mon linebreeding.

 

Les avantages:

Cela va me permettre d'attendre l'âge de 18mois sur la fratrie et donc de choisir le mâle le plus apte à reproduire (et ce même si ce n'est pas celui qui se trouve être chez moi). Au bout de 18 mois j'aurai également un peu plus de recul quant à la direction que prennent mes portées et cela me permettra de jauger la qualité de mon travail et en fonction de rectifier en modelant mes choix de reproducteurs.

Cela va également freiner un peu plus l'augmentation du taux de consanguinité par rapport à une reproduction classique oncle-nièce.

 

Les inconvients:

Un âge trop avancé pour le mâle lors de la saillie a une certaine influence sur la qualité de la transmission du patrimoine génétique, et ce n'est pas non plus sans risque pour sa santé.

J'ai tout de même validé une reproduction à 18mois: bien que cela ne soit pas l'âge physiologique idéal de reproduction, cela reste tout à fait correct. Bien évidemment ne seront reproduits que des rats en excellente condition physique, et ceux qui ne le seront pas seront exclus d'office.

 

 

  • La retrempe pour pallier la dépression de consanguinité

 

On l'a vu, travailler en consanguinité a ses avantages et ses inconvénients. Un des problèmes majeurs est la dépression de consanguinité. C'est en quelque sorte un affaiblissement du patrimoine génétique qui engendre l'apparition de défauts. Cette dépression consanguine a pour effet: de diminuer la fertilité et la taille des portées, augmenter la mortalité néonatale et réduire la taille et le poids des rats, augmenter le risque d'apparition de maladies récessives, diminuer la réponse immunitaire et augmenter le risque de malformations.

 

Alors comment éviter cela?

En introduisant régulièrement dans le schéma de reproduction un rat n'ayant pas de lien de parenté ou très peu. En plus de permettre la correction de certains défauts apparus lors de la sélection ou d'ajouter une qualité recherchée, cela va augmenter le pool génétique disponible et pallier cette dépression de consanguinité ainsi que ses conséquences.

Le rythme d'introduction d'un rat extérieur - appelée retrempe - par reproduction en outcrossing n'est pas encore défini. Il pourra probablement s'agir d'un cycle régulier toutes les 4 ou 5 générations (à calculer entre en fonction des taux de consanguinité) mais également en épisode unique lorsque je ne souhaiterai pas reproduire dans un cas précis un des rats de ma sélection.

Bien évidemment il faudra être extrèmement vigilant quant à la qualité du reproducteur externe, afin de ne pas faire plus de mal que de bien. La possibilité de faire une branche secondaire afin de tester la "valeur" de ce reproducteur sera d'ailleurs peut-être envisagée.

La consanguinité

La consanguinité est un moyen visant à obtenir des caractéristiques ou qualités souhaitées ou au contraire à éliminer des caractéristiques et qualités indésirables.

Pour l'estimation des pertes génétiques, l'évaluation d'un reproducteur, au moyen de son coefficient de consanguinité et de son coefficient de perte génétique, joue un rôle utile.

 

Le coefficient de consanguinité indique combien l'Hétérozygotie a perdu et l'Homozygotie a gagné en pourcentage par rapport à la moyenne de la race. 

La formule de Wright pour le calcul du coefficient de consanguinité (IK) est:   IK=(1/2)n1+n2+1

 

Les coefficients de perte génétique (AVK) (formule du Prof. Schlegel, université Vienne) est le quotient du nombre d'ancêtres uniques et du nombre total des ancêtres. 

Un exemple chiffré: admettons que sur trois générations connues, parmi les 14 ancêtres n'apparaîssent que 8 individus différents, le quotient sera 8:14=0,55 c.-à-d. une perte génétique de 55 pour cent. Un AVK de 60 signifie par exemple que l'Hétérozygotie a diminué de 40 pour cent.

 

Quelques conséquences de la consanguinité (caractéristiques de dépression génétique):

 

Caractéristiques

Vitalité

Longévité

Résistance aux maladies

Fécondité

Prolificité

Quantité et qualité du sperme

Morts nés

Mortalité péri-natale

Croissance

Anomalies

Maladies

Sensibilité à l’environnement

 

 

Conséquences

Diminution

Réduction

Diminution

Diminution

Réduite

Diminution

Augmentation

Augmentation

Diminution

Augmentation

Augmentation

Augmentation

 

La consanguinité ne doit pas inéluctablement conduire à la catastrophe, d'autant moins si des accouplements hors consanguinité réalisés à temps, améliorent les IK et AVK. La consanguinité (large ou étroite) signifie toutefois, dans tout les cas, des pertes génétiques irrémédiables et le risque de modifications indésirables et/ou de maladies génétiques.

La consanguinité
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